Incendies / Démolition du principal bâtiment du grand marché: Les travaux démarrent mercredi pour un coût estimé à plus de 621 millions de F.CFA

Les travaux de démolition du principal bâtiment du grand marché de Lomé, brûlé par les flammes en janvier, vont effectivement démarrer mercredi matin, a annoncé ce mardi lors d’une conférence de presse le président de la délégation spéciale de Lomé, le Contre-amiral Fogan Adégnon.

Des représentants des ministères de l’administration territoriale, de la sécurité, du commerce et des travaux publics, ainsi que des commerçantes et commerçants « sinistrés » ont assisté à cette rencontre dans les locaux de la Mairie.

Le principal bâtiment du grand marché de Lomé et le marché de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) ont été ravagés en janvier dernier, dans des incendies qualifiés de « criminels » par le gouvernement. Pas de pertes en vies humaines, mais les dégâts sont énormes: près 6 milliards de F.CFA de perte.

Plus de huit mois après ce drame, les bâtiments brûlés notamment celui du grand marché de Lomé présentent des risques énormes d’insécurité: « Le bâtiment du marché d’Adawlato dans son état actuel, peut s’écrouler à tout moment. Et personne ne sait de quel côté il peut basculer », a souligné le Contre-amiral Fogan Adégnon.

Cet argument a été fortement appuyé par des responsables du « Consortium des Entreprises de construction en bâtiments et Travaux Publics (CECO BTP) », société chargée d’exécuter les travaux. Selon ces derniers, ce bâtiment est une « bombe à retardement ».

Créée en 2005, CECO BTP est une société anonyme qui fait partie des premières entreprises nationales dans le domaine de la construction des infrastructures telles que les ponts et chaussées, l’aménagement urbain, l’assainissement et les bâtiments de tout genre.

Le bâtiment à démolir est un immeuble bâti sur une superficie de 20.000 m2. Il a été fragilisé par l’intensité du feu au point qu’il n’est pas réhabilitable. Il fait plutôt objet d’insécurité, ont souligné des responsables de « CECO BTP ».

Selon le président de la délégation spéciale de Lomé, les travaux vont durer deux mois, mais se dérouleront en plusieurs phases. La première étape est la phase proprement dite de démolition: « cette phase va durer 10 jours, et des mesures de sécurité ont été prises pour préserver la vie de nos concitoyens ».

Une partie des rues entourant directement l’immeuble a servi à définir une zone de sécurité d’environ 8 mètres, délimitée à l’aide des barrettes et des girablocs.

Les travaux de démolition consisteront à:

(1) casser les murs, dalle et piliers en petits blocs à l’aide d’une pelle mécanique ou d’un marteau piqueur, (2) ramasser les débris ou caillasses à l’aide d’un chargeur et les transporter sur un site d’entreposage provisoire à l’aide des camions, (3) nettoyer et stabiliser le site à l’aide d’un bulldozer, d’un grader et des compacteurs.

« Il est donc très important de sensibiliser les populations notamment les commerçantes et commerçants, au regard des travaux à effectuer sur le chantier, avant de passer à cette phase de démolition », a précisé le Contre-amiral Fogan Adégnon.

Déjà lundi, une équipe du ministère de la sécurité était sur le site pour expliquer à ces commerçants, le bien fondé du travail et les mesures de sécurité prises pour éviter des dégâts. Des commerçantes présentes à la conférence, ont exprimé leurs préoccupations surtout le manque à gagner durant cette phase de démolition.

A en croire le président de la délégation spéciale de Lomé, les délais seront respectés pour permettre aux commerçantes et commerçants de reprendre normalement leurs activités en novembre, période d’activités commerciales intenses.

Rappelons qu’après les enquêtes menées par une commission mise par en place par le gouvernement pour faire la lumière sur ce drame, au total 35 personnes – pour la plupart des responsables et militants de l’opposition – ont été inculpées. Plusieurs d’entre eux ont bénéficié d’une liberté provisoire. Certains ont même été remis en liberté provisoire la veille des élections législatives (du 25 juillet dernier) suite à un dialogue entre le pouvoir et les principaux partis de l’opposition, afin qu’ils puissent prendre part au scrutin. FIN

Junior AUREL

Savoir News, La Maison de L’INFO

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