Grogne sociale: Les secteurs de la santé et de l’éducation encore paralysés

Les agents de la santé et les enseignants des établissements scolaires publics du Togo ont paralysé leur secteur ce mardi, pour raison de grève, a constaté l’Agence Savoir News.

Dans la santé, la grève de quatre jours, est totalement « sèche » à l’appel du Syndicat National des Praticiens des Hôpitaux du Togo (SYNPHOT).

Au Centre hospitalier universitaire (CHU) Sylvanus Olympio) de Lomé, le plus grand centre de santé du pays, les activités étaient paralysées en fin de matinée dans presque tous les services, a constaté une équipe de l’Agence Savoir News.

Seul le service minimum est observé à la réanimation, d’hémodialyse et au Centre national de transfusion sanguine.

« Nous demandons simplement l’équipement de nos hôpitaux et le recrutement de personnel », a déclaré à l’Agence Savoir News Dr. Gilbert Tsolenyanou (porte-parole du SYNPHOT).

« Le matériel n’existe pas dans nos hôpitaux. Ça suffit maintenant », a-t-il martelé.

Aujourd’hui, le secteur de la santé compte plus de 10.000 agents et plus de la moitié sont des contractuels, selon les responsables du SYNPHOT.

Par ailleurs, les agents de la santé ne sont pas aussi contents de la détention, pendant quelques jours, au Service de renseignement et d’investigations (SRI), du vice-doyen de la Faculté des Sciences de Santé Majesté Ihou Watéba et de deux étudiants, tous impliqués dans une affaire de « manipulation de notes » des étudiants.

Les activités pédagogiques sont aussi paralysées dans les écoles, collèges et lycées (public) pour raison de grève de 72 heures, déclenchée par les enseignants.

Ces derniers réclament toujours l’augmentation des primes et indemnités.

Actuellement, les montants des primes varient entre 19 et 35% des salaires des enseignants. Selon la Coordination des syndicats de l’éducation au Togo (CSET), ces primes doivent être portées à 50% des salaires pour tous les enseignants.

Mardi en milieu de matinée, des élèves ont pris d’assaut la rue à Lomé et dans certaines villes du pays pour exprimer leur mécontentement. D’autres n’ont pas hésité à déloger leurs camarades de certaines écoles privées. FIN

PHOTO@ ARCHIVES

Edem Etonam EKUE

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