Grogne dans le secteur du phosphate : Les activités complètement paralysées ce mardi à Hahatoé et à Kpémé

Les agents de la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT) sont très mécontents, car non satisfaits de l’allure des négociations avec le gouvernement. Ce mardi, toutes les machines étaient au repos sur le site d’extraction de phosphate de Hahatoé (environ 40 km au nord de Lomé) et à l’usine de traitement et du service électro-mécanique de Kpémé (environ 40 km à l’est de Lomé) pour raison d’une nouvelle grève, cette fois-ci de deux semaines.

Les agents de la SNPT exigent notamment la mise en application de la convention collective et la reprise du paiement des primes de production.

Démarrées depuis environ deux ans, les négociations entre les autorités togolaises et les représentants des agents de la SNPT piétinent, ce qui a d’ailleurs entraîné un arrêt de travail d’une semaine sur les deux sites en décembre dernier.

Au lendemain de ce mouvement de grève, des négociations ont repris avec le Premier ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu.

Selon le président des délégués de Kpémé, un « accord-cadre » conclu à l’issue des discussions devrait prendre effet depuis février, mais rien n’est fait jusqu’à présent.

« Nous demandons simplement à ce que les textes soient respectés. En plus, les primes de production, de rendement etc… supprimées unilatéralement, la par l’employeur, doivent être réhabilitées », a-t-il souligné.

Vital pour l’économie togolaise, le secteur du phosphate, premier produit d’exportation (40% des recettes) avait traversé une période très difficile. La production avait considérablement chuté, passant de 5,4 millions de tonnes en 1997 à 800.000 en 2007.

Les mesures prises par le gouvernement ces dernières années et les investissements effectués, ont permis à ce secteur de se redresser petit à petit.

La SNPT avait produit 1,110 million de tonnes de phosphates en 2014. Cette société table sur une prévision de 1,5 million de tonne à fin décembre 2015. FIN

Edem Etonam EKUE

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