Digitaliser les services financiers : Cadres supérieurs des opérateurs de téléphonie mobile et chefs d’entreprises en conclave à Lomé

Cadres supérieurs des opérateurs économiques de téléphonie mobile, chefs d’entreprises, responsables de canaux de distribution, prestataires de services financiers et responsables des coopératives d’épargne et de crédit ont entamé ce lundi à Lomé, un atelier de quatre jours sur la digitalisation des services financiers, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

L’ouverture des travaux a été présidée par Mazamesso Assih (Secrétaire d’Etat chargé de l’inclusion financière et du secteur informel), en présence Komlan Gati (Directeur de la promotion de la finance inclusive). Hermann Messan (spécialiste régional du programme MicroLead du Fonds d’équipements des Nations Unies) était également présent.

Cette formation est initiée par le secrétariat d’Etat auprès de la présidence de la République, chargé de l’inclusion financière et du secteur informel, en collaboration avec l’Institut Helix de Microsave, avec l’appui financier de la fondation MatserCard.
Il s’agit d’accompagner les institutions financières à opérer la transition vers la finance numérique.

La rencontre permettra aux participants, de savoir comment procéder pour rendre effectif, ce soutien d’appoint de la télécommunication au service de la finance. Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la réalisation du mandat de l’United Nations Capital Development Fund (Fonds d’équipements des Nations Unies).

Selon Mme Assih, cet atelier sur la digitalisation des services financiers est nécessaire car l’une des premières missions confiées au Fonds National de Finance Inclusive (FNFI) lors de sa mise en place, est de permettre à toute la population togolaise de bénéficier des services financiers.

La digitalisation des services financiers, permettra d’accroitre le nombre de personnes touchées à travers les canaux de distribution. L’étude des services finances a révélé que seules 24% des Togolais de 15 ans et plus, sont inscrits comme utilisateurs du mobile money, faisant de ce dernier un autre levier d’inclusion financière.

« Les progrès significatifs réalisés en matière d’inclusion financière au cours de ces dernières années dans d’autres pays, ont été largement stimulés par la technologie mobile. Avec l’augmentation de la pénétration du mobile, le nombre de titulaires de comptes financiers a augmenté de manière spectaculaire. Il devient donc plus difficile pour les institutions financières, de laisser de côté la technologie et les canaux de distribution alternatifs » a-t-elle indiqué.

« C’est la raison d’être de cette formation, qui permettra aux participants de comprendre les avantages liés à la finance digitale, ainsi que les options stratégiques disponibles pour les Systèmes Financiers Décentralisés. Avec cette formation, les responsables SFD seront à même de choisir le meilleur modèle d’affaires, sur la base d’une évaluation de l’environnement, de leurs objectifs ainsi que de leurs capacités internes en identifiant les risques inhérents à la finance digitale et les moyens d’atténuation » a-t-elle souligné.

M Messan Expert des Nations Unies en matière de finance inclusive (un des formateurs), a pour sa part, précisé que la finance digitale est un fort vecteur d’accès d’accélération de l’inclusion financière et social des populations qui sont pour le moment exclut, et ses avantages sont nombreux, dans la mesure où les services financiers digitaux permettent de réduire les coûts opérationnels et d’accroitre la portée et l’efficacité des institutions financières.

« De nos jours, les Institutions de Microfinance (IMF) sont de plus en plus confrontées à la pression d’évoluer vers la digitalisation de leurs services, raison pour laquelle il s’agira au cours de ces quatre jours, d’échanger avec les participants, sur les différents modèles d’affaires que les institutions financières peuvent envisager, et adopter dans le cadre de leur transition vers la finance digitale, l’implémentation de la technologie, la stratégie de distribution et de partenariat, les structures de coût et sources de revenus, les risques et fraudes dans la finance digitale et la phase pilote et déploiement » a-t-il ajouté. FIN

Abbée DJAGLO

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