David Agbékoh : « +Solidarité et Développement+ambitionne de faire du Togo, la Dubaï de l’Afrique »

Il y a des jeunes togolais qui nourrissent de grandes ambitions pour le Togo. Des jeunes qui pensent que ce pays peut devenir la +Dubaï+ de l’Afrique si on arrivait seulement à changer les mentalités. De ces jeunes chefs d’entreprises, on peut valablement citer l’économiste David Agbekoh.

A la tête d’une jeune structure dénommée « Solidarité et Développement », une Ong à but non lucratif, ce jeune entrepreneur pense qu’il est possible « de provoquer un changement de mentalité totale au niveau de la population, surtout de la jeunesse » pour booster le développement du Togo. Au-delà des actions accomplies par son institution, notamment la formation des centaines de jeunes qui se sont finalement pris en charge par la création de leur propre entreprise, M. Agbekoh prépare le lancement d’une conférence de motivation et d’éclosion des capacités entrepreneuriales au Palais des congrès de Lomé autour du thème : « Oser entreprendre ».

Cette conférence est baptisée « Université du succès » et regroupera des milliers de jeunes togolais. La rencontre a pour objectif de provoquer « un grand bouleversement » dans la tête de tous les participants.

Question: Bonjour monsieur David Agbekoh. Vous êtes le directeur exécutif de l’Ong Solidarité et Développement. Parlez-nous de votre structure.

R olidarité et Développement est une organisation à but non lucratif qui œuvre à l’amélioration des conditions de vie des populations à la base à travers un développement intégral, durable et participatif. Nous sommes une jeune organisation qui a vu le jour en début de l’année 2009 et qui a pour vocation de travailler dans le domaine du développement de notre pays.

Q: Quels sont vos domaines d’activités et les objectifs assignés à votre Ong?

R: Nous travaillons dans l’éducation et la formation, dans l’environnement en matière de protection, dans la promotion du tourisme également. Nous travaillons aussi dans le parrainage des enfants.

Nos objectifs sont entre autres, de réduire la pauvreté au Togo au sein des populations, de soutenir les initiatives de développement communautaire, de promouvoir l’alphabétisation des adultes, de permettre aux populations d’avoir accès aux soins de santé primaire, de favoriser l’éducation à la formation professionnelle des jeunes surtout de la jeune fille et d’apporter un appui aux initiatives privées des jeunes et favoriser leur emploi.

Q: Quelles sont les différentes actions réalisées dépuis sa création et qui s’inscrivent dans le cadre de l’atteinte de vos objectifs ?

R :

Il faut dire que nous avons pu réaliser tellement d’actions. Pour résumer, notre axe majeur, c’est le domaine de la formation et du renforcement des capacités. Nous avons formé surtout ces trois dernières années (2010, 2011 et 2012) beaucoup de jeunes à l’élaboration de projets, à l’entrepreneuriat. Plus de 200 jeunes ont ainsi été formés en 2010. L’année suivante, plus de trois ont été formés, en 2012 également. Nous avons organisé des formations à l’endroit des femmes, surtout des femmes leaders parce que par rapport à notre axe majeur, le renforcement des capacités, nos cibles principales sont la jeunesse et les femmes.

Donc, nous avons organisé un projet de formation des femmes sur leur implication dans le développement et ce projet a été appuyé par la Banque Mondiale. A préciser que, ces formations portent généralement sur le leadership, sur la rédaction et la gestion des projets, la création d’entreprises.

C’est pour permettre aux bénéficiaires de devenir indépendants, de pouvoir s’auto-employer, ce qui est aujourd’hui une porte de sortie par rapport au problème de chômage de la population.

Q: Pouvez-vous donner le nombre des bénéficiaires de vos programmes ?

R:

Je crois que nous sommes au-delà de 2.000 bénéficiaires, ceux qui ont participé à nos formations.

Q: Parmi ces bénéficiaires, combien ont-ils pu s’installer à leur propre compte grâce à vos formations ?

R ne centaine de personnes sont très bien installées. En matière de projet de développement d’entreprises créées, nous en avons eu beaucoup. Il y a un groupe de participants qui ont un projet de ferme agricole qui a été financé à pratiquement 200 millions de francs CFA. D’autres également ont créé des structures, des entreprises par-ci, des projets par-là et ceci, sur toute l’étendue du territoire.

Q: Si vous permettez, nous allons toucher du doigt les organismes de financement. Votre institution est à pied d’œuvre dans la préparation de la tenue d’une grande rencontre avec les organismes de financement de projets. Ce qui sera couplé de l’Université du succès autour du thème « oser pour réussir ». Parlez-nous de ces deux grands événements.

R

l s’agit de deux grands événements bien sûr. Le premier concerne un cadre de rencontre les partenaires et les organisations de financement de projet pour présenter un peu nos perspectives et les amener à adhérer plus à ce que nous sommes en train de faire. Il s’agit aussi de les amener à appuyer nos projets qui ont été jugés par plusieurs personnes et personnalités comme de très bons projets qui peuvent aider notre pays, dans un cadre d’échanges avec eux pour qu’ils puissent nous accompagner dans le long terme.

Parlant du deuxième point, il s’agit d’une conférence de motivation et d’éclosion des capacités entrepreneuriales. Le concept a été lancé l’année passée mais cette année, ce serait la grande édition qui va créer un peu de bouleversement dans la mentalité des participants par rapport à leurs capacités à libérer leurs potentiels pour contribuer non seulement à leur propre développement mais au développement de notre pays. Nous nous disons que chacun a du potentiel et chacun est riche.

Cette réussite va provoquer sa propre croissance ou développement mais le développement de tout le pays. Et le thème, c’est « oser pour réussir ».

Q: Qui peut participer à ces rencontres et quelles sont les conditions de participation ?

R

: Par rapport aux conditions, elles sont simples. Les entrées à cette conférence sont soumises à l’achat d’un ticket d’une modique somme de 10 000 francs CFA pour participer et qui donne droit à un titre, un badge et un programme jusqu’à la fin de cette conférence qui aura lieu au Palais des Congrès de Lomé. La cible principale est la jeunesse. Mais toute autre personne intéressée peut venir participer à cette grande conférence. En tout cas, nous promettons qu’il y aura un grand bouleversement et du tshunami dans la tête de tous les participants à ce programme.

Q: Quels sont les différents partenaires qui vous appuient dans la réalisation de vos objectifs ?

R os partenaires techniques ou financiers sont le gouvernement qui nous apporte son appui technique, d’ailleurs parce que nous faisons partie du programme PROVONAT. Nous avons aussi le Conseil National de la Jeunesse (CNJ).

Le gouvernement dans son ensemble nous appuie et la Banque Mondiale également. Il y a aussi d’autres partenaires et des bonnes volontés qui ont trouvé que nos actions sont nobles.

Q: Vos perspectives ?

R our la suite de cette année et les années qui viennent, c’est d’abord, de par nos différents projets, de provoquer un changement de mentalité totale au niveau de la population, surtout de la jeunesse par nos projets.

Accroître le développement de notre pays et de l’Afrique toute entière, pourquoi pas ? Développer une passion et un amour pour le développement de notre pays, surtout dans un esprit d’équipe et de solidarité. Nous revenons ainsi à la dénomination de notre organisation, parce que nous pensons que s’il y a une passion et une grande volonté de chacun à construire et à poser des actions positives pour construire notre pays, nous allons faire un boum. C’est en résumé de travailler pour le changement de mentalité et pour le renforcement de capacités surtout de la jeunesse.

Q: Avez-vous un plaidoyer à l’endroit du gouvernement et de vos partenaires ?

R

vant d’en parler, il me faut d’abord remercier toutes les bonnes volontés et tous les partenaires qui nous ont appuyés jusqu’ici.

Mais, au regard de notre vision, nous avons beaucoup de choses à faire et qui peuvent contribuer réellement au développement de notre pays.

Nous tendons la main à tous ceux qui veulent nous accompagner. Tous ceux qui comprennent notre message.

Quant à la promotion et de la solidarité de l’esprit d’équipe, au changement de mentalité, au renforcement de capacités de la jeunesse à nous porter appui, que ce soit sur le plan financier ou matériel, nous en avons sérieusement besoin pour pouvoir évoluer.

Nous cherchons des partenaires qui puissent appuyer nos projets et les prendre en charge afin que nos objectifs soient atteints.

Q: Votre mot de fin ?

R : C’est de dire que nous sommes plus que convaincus que notre pays a enclenché un processus de croissance et est entré dans une nouvelle phase et il faut croire et tous ensemble voir positivement notre chère patrie pouvoir devenir un des plus grands pays.

Nous nous permettons de dire un autre Dubaï, si chacun peut poser des actions constructives surtout, si chacun développait la passion et l’amour réel pour ce pays.

Nous encourageons chaque jeune à pouvoir développer l’esprit de solidarité, de pardon, de paix et de non violence. FIN

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