Crise politique au Togo : Des journalistes échangent à Lomé sur la couverture médiatique professionnelle des manifestations de rue et l’actualité politique

Une formation sur la couverture médiatique professionnelle des manifestations de rue et de l’actualité politique a démarré lundi à Lomé à l’intention d’une trentaine de journalistes, a constaté une journaliste de Savoir News.

C’est une rencontre de trois jours organisée par l’ambassade des Etats Unis au Togo. Elle a été ouverte par le Premier Conseiller de la représentation diplomatique des Etats Unis au Togo, Micheal De Tar.

Par cette initiative, l’ambassade des Etats Unis au Togo entend outiller les journalistes pour couvrir professionnellement la crise politique qui secoue actuellement le Togo.

« La décision d’organiser cet événement s’est prise, naturellement, dans le contexte de l’impasse politique qui occupe le Togo depuis quatre mois déjà.
Les médias y jouent-et devraient y jouer – un rôle primordial. En tant que peuple ami, les Etats-Unis se sont toujours investis dans l’accompagnement des principaux acteurs de la démocratie au Togo, et les média y occupent une place importante. Ils sont par excellence le canal de l’information du public », a expliqué Monsieur De Tar.

La couverture médiatique de l’actualité politique étant différente de celle de l’actualité économique ou sportive, plusieurs principes entre autres la neutralité, l’objectivité, la vérification des sources et leur confrontation, etc. doivent toujours être respectés par tous journalistes.

Le Premier Conseiller de l’ambassade des Etats Unis au Togo s’est réjoui du travail abattu par la presse togolaise dans sa globalité depuis le début de la crise togolaise, mais a toutefois déploré des fautes professionnelles de certains journalistes qui ne respectent surtout pas le principe de la neutralité vis-à-vis des pouvoirs politiques et ou qui ne procèdent pas non plus à la vérification l’information avant diffusion.

« C’est en fait malheureux que dans le contexte actuel, plusieurs journalistes se réclament ouvertement du pouvoir ou de l’opposition. A partir de ce moment, la lucidité professionnelle diminue. Il y a aussi la non vérification des faits par certains reporters, qui ne sont pas marqués politiquement mais qui sont tombés dans le piège du -fake news-« , a regretté M. De Tar.

Pendant ces trois jours de formation, les journalistes vont, ensemble avec les formateurs Noël Tadégnon (de l’agence Reuter)s et Kayi Lawson (de Voice Of America), revisiter les règles de bases du reportage politique, de l’investigation et comment déceler les -fake news-.

Ils échangeront également sur les techniques de couverture des manifestations de rues et le comptage des manifestants, la sécurité du reporter, le traitement des informations politiques ainsi que la gestion de programmes interactifs et les contributions des lecteurs de sites Web. FIN

Edwige AKOTOH

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