Les membres du Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) étaient face à la presse ce jeudi, rencontre au cours de laquelle les professionnels des médias ont été fixés sur les objectifs de l’atelier de réflexion prévu du 11 au 15 juillet sur les réformes politiques et institutionnelles.
La rencontre qui a été animée par les trois membres du HCRRUN, marque le lancement officiel de cet atelier. Les membres de cette Institution ont également fait part de leurs attentes.
Quelque 100 participants et une trentaine de communicateurs et modérateurs, prendront part à ces assises qui se dérouleront à l’hôtel Radisson Blu 2 février de Lomé.
La « synthèse » des débats animés dans cinq panels, sera ensuite transmise au chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé.
« Il s’agira d’un atelier d’échanges et de réflexion sur le concept des réformes, une rencontre de partage d’expériences des réformes en tenant compte nos réalités, afin d’innover en opérant des réformes qui s’adaptent à nos réalités », a expliqué Mme Awa Nana-Daboya, présidente du HCRRUN.
« Notre vision, c’est la réconciliation de tous les togolais. Les réformes riment avec la notion de réconciliation, afin que nos institutions soient réformées de manière à opérer un mieux vivre ensemble pour ce pays », a-t-elle souligné, affirmant qu’il s’agit des réformes de toutes les institutions.
L’atelier va démarrer, a poursuivi la présidente du HCRRUN, par une « leçon inaugurale », une manière de convier les populations à aller à l’école du concept des réformes.
La tenue de cet atelier sur les réformes, suscite depuis quelques jours, de vives polémiques au sein de la classe politique. Certains responsables politiques dont le chef de file de l’opposition togolaise et président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) ont vertement critiqué le HCRRUN, affirmant que l’Institution est disqualifiée pour traiter des sujets relatifs aux réformes politiques.
Sa présidente Mme Awa Nana-Daboya est également « disqualifiée », a martelé à plusieurs reprises Jean Pierre Fabre.
« Le HCRRUN a une mission et elle entend la remplir. Et nous sommes très certains qu’au fil du temps, tous ceux qui ont des doutes vont se raviser. Une fois encore, nous déplorons cela et comptons sur le sens de responsabilité de chacun à accompagner le HCRRUN dans sa mission », a répondu Mme Nana-Daboya.
Cette dernière est largement revenue sur la mission du HCRRUN : procéder à la mise en œuvre des recommandations et du programme de réparation élaborés par la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR).
Pour cela, le HCRRUN doit mener plusieurs actions notamment proposer toutes les mesures d’ordre législatif, réglementaire ou institutionnel intégrant des aspects des recommandations de la CVJR sur la lutte contre l’impunité, les garanties de non répétition et la réparation des victimes, proposer au chef de l’Etat, toutes les mesures susceptibles de faciliter la réalisation de son mandat et initier des actions de nature à contribuer à l’instauration d’un climat social et politique apaisé, nécessaire à la réconciliation nationale.
Cette Institution doit également promouvoir les valeurs de coexistence pacifique, la culture du dialogue et de solidarité et la participation des citoyens à la vie collective fondée sur l’acceptation des différences et gérer les fonds affectés au programme de réparations. FIN
En Photo: Les membres du HCRRUN, lors de la rencontre.
Junior AUREL
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