Atelier HCRRUN : Au 4e jour, le rôle et responsabilités des acteurs et parties prenantes dans le processus des réformes

Les travaux de l’atelier national de réflexion et d’échanges sur les réformes institutionnelles et politiques se sont poursuivis jeudi à Lomé avec un grand panel consacré au thème « Rôles et responsabilités des acteurs et parties prenantes dans le processus des réformes », a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

Ce panel est subdivisé en trois sous-panels :  » les rôles et les responsabilités des acteurs et parties prenantes dans le processus de réformes : approches du politique et de l’Armée »,  » les rôles et les responsabilités des acteurs et parties prenantes dans le processus de réformes : approches du chercheur » et « les rôles et les responsabilités des acteurs et parties prenantes dans le processus de réformes : approches de la société civile et du religieux ».

Plusieurs interventions ont été enregistrées au niveau du premier sous-panel.

Séléagodji Ahoomey-Zunu (ancien Premier ministre) a précisé que l’absence du consensus après lequel la classe politique court depuis des années, reste le problème fondamental qui bloque les réformes et institutionnelles.

L’intérêt de l’atelier du HCRRUN est de tirer les leçons du passé, afin de mouler le processus de réformes dans la concertation, le respect mutuel, les concessions et les compris sous la houlette du Chef de l’Etat, a-t-il souligné.

Pour Kodjo Agbéyomé (Ancien Premier ministre), tout fait politique est par nature et par destination perpétuellement perfectible. Il a relevé que de longs chemins restent à parcourir pour construire un modèle de démocratie au service du développement et répondant aux aspirations réelles des populations.

Le lieutenant Colonel Awizobo — dans son exposé sur le rôle et les responsabilités des forces armées dans le processus de réformes politiques et institutionnelles — a fait l’historique de la création des Forces Armées Togolais (FAT) qui remonte à l’année 1964 et dont la mission, à l’instar des autres forces armées est la défense de l’intégrité du territoire et la sécurité des personnes et des biens. Il a surtout insisté sur la nature républicaine et apolitique des forces armées qui selon lui, sont au service du peuple togolais sans exlusion.

Le deuxième sous-panel a été développé par M. Tossou Atchrimi. L’intervenant a présenté la réforme comme un changement opéré au sein d’une organisation et analysé les acteurs de la réforme que sont les réformateurs, conservateurs et les exclus. Pour finir, il a conclu que la liberté du réformateur n’est jamais donnée ni acquise et dépend étroitement de la pratique quotidienne du travail de réforme.

Le troisième sous-panel a été abordé par Mme Kekeli Jeannine Agounke. Elle a fait constater que le Togo dispose d’un arsenal juridique permettant de gérer le dialogue social inclusif et de prévenir les crises en général.

Cependant, la récurrence des conflits interpelle la conscience de tous les acteurs et de tous les citoyens dans leur ensemble. Elle a dans un premier temps présenté les constats et attentes des populations sur le terrain, pour exposer dans un deuxième temps, le regard citoyen sur les besoins exprimés par les populations cibles, et enfin dans un troisième temps, posé la cartographie et analysé les rôles et responsabilités diverses.

Ce vendredi (dernier jour des discussions) est consacré au débat général en plénière. Une synthèse des cinq jours de travaux, sera présentée à la fin de la journée.

En rappel, quelque 150 invités, prennent part à cette rencontre initiée par le Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN).

Parmi ces derniers, des représentants des institutions de la République, des départements ministériels, de la société civile, des syndicats et des chefs traditionnels. Des leaders politiques, des universitaires, des juristes, ainsi que des professionnels des médias, prennent par également aux discussions dans un grand hôtel de Lomé.

Le HCRRUN a été créée en mai 2014. Elle a pour mission notamment de procéder à la mise en œuvre des recommandations et du programme de réparation élaborés par la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR). FIN

Abbée DJAGLO

Savoir News, la Maison de l’Info