« Africarythmes » / Christian Manzamesso Bégbessou: « Cette année, nous développons la dimension artistique de la musique en allant chercher des artistes qui ont une véritable expérience de la musique »

La cinquième édition du Festival international des musiques d’Afrique « Africarythmes » se tiendra du 10 au 14 avril à Lomé prochain. Initiative de l’Association « Integraale », ce Festival a pour objectif de donner une nouvelle dimension à la musique et à la danse au Togo en vue de les professionnaliser et les promouvoir à l’international. Pour cette cinquième édition, plusieurs grands noms de la musique africaine sont attendus Lomé, a affirmé dans une interview à l’Agence Savoir News Christian Manzamesso Bégbessou, responsable de l’Association « Integraale ».

« Cette année nous développons la dimension artistique de la musique en allant chercher des artistes qui ont une véritable expérience de la musique », a-t-il souligné.

Savoir News: Quel petit bilan dressez-vous de l’ensemble des éditions passées? (des exemples chiffrés)

Christian Manzamesso Bégbessou: En gros, nous avons organisé une vingtaine de spectacles, ainsi que des ateliers de formation qui ont permis à une cinquantaine de professionnels togolais de renforcer leurs capacités.

Un salon de la musique a rassemblé une cinquantaine de professionnels dans différents domaines. Une centaine d’artistes africains et togolais ont joué sur les scènes d' »Africarythmes ».

L’édition de cette année est une édition de la maturité, d’abord à travers les artistes invités. Le niveau sera vraiment relevé. Chaque année, nous grandissons. Notre objectif premier est de créer les conditions pour une meilleure professionnalisation des acteurs togolais. Raison pour laquelle nous réorientons le Festival d’année en année.

Savoir News: Pour cette édition, quelle sera la particularité?

Christian Manzamesso Bégbessou: Cette année, nous développons la dimension artistique de la musique en allant chercher des artistiques qui ont une véritable expérience de la musique, de la scène et du studio et qui de par leur présence, pourront échanger avec les artistes locaux. Ce qu’il faut noter, c’est que cette année, nous voulons travailler sur un certain nombre de problématiques qui concernent le développement de la carrière des artistes. L’ensemble du Festival portera sur les voies et moyens pour développer la carrière des artistes. C’est en cela que nous prévoyons une rencontre entre créateurs (qui sont les artistes), producteurs, les managers et les diffuseurs (télévisons, radios, journaux, sites internets) pour qu’ils puissent ensemble échanger et définir les meilleures manières de collaboration.

Et puis le clou de ce festival sera la plateforme que nous allons lancer et qui rassemblera l’ensemble des Festivals du Togo, toutes filières et styles confondus (musique, cinéma, mode, arts plastiques, dessins, littérature etc…) pour qu’on puisse ensemble travailler pour le développement de la filière « Festival ».

Savoir News: Qui sont les grands invités à ce Festival?

Christian Manzamesso Bégbessou: Les grands invités viendront du Cameroun (Henri Dikongue), du Bénin (Le groupe Gangbe Brass Band), du Sénégal (Mame Xa), et du Togo avec un compatriote qui vit en France, Amen Viana, qui a quitté le Togo depuis environ 7 ans. C’est l’un des meilleurs guitaristes de la communauté africaine en Europe. Il joue avec de grands artistes. Nous attendons également certains pays qui vont confirmer leur participation: le Gabon, le Ghana et la Côte d’Ivoire.

Savoir News: Quel est le budget de ce festival et d’où vient le financement?

Christian Manzamesso Bégbessou: C’est un Festival qui coûte une quarantaine de millions de F.CFA. Nous n’avons jamais bouclé ce budget, mais l’expérience du terrain nous permet de contourner certaines difficultés pour atteindre les résultats, c’est-à-dire finir toute la programmation prévue. Mais il faut reconnaître que nous avons l’avantage d’avoir des soutiens traditionnels qui sont l’Organisation de la Francophonie, l’Institut français du ministère français des affaires étrangères. Sur le plan local, nous essayons de gérer avec les sponsors dont Togo Cellulaire qui nous aide à assurer les autres aspects liés à la prise en charge des artistes togolais.

Nous avons un bon contact avec le ministère des arts et de la culture, notamment la direction des arts et de la culture. Pour le moment, nous n’avons pas de soutien financier du ministère. Nous lançons un appel à l’Etat pour la mise en place d’un Fonds d’aide en vue de renforcer un certain nombre d’actions ayant de résultats positifs sur l’économie nationale. FIN

Propos recueillis par Junior AUREL

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