Affaire de pétrole « exporté » par le Togo: Après sa sortie mardi sur une radio privée, Dammipi Noupokou apporte plus de clarifications ce mercredi

Le Togo « n’a jamais exploité ou exporté » du pétrole, a affirmé mardi Dammipi Noupokou, ministre des mines et de l’énergie en réaction à un article paru lundi dans le quotidien privé Liberté.

Selon le journal citant le site gouvernemental américain (www.eia.gov), le Togo a exporté entre 1996 et 2012, au moins 853.000 barils de pétrole.

« Du pétrole a été exporté du Togo vers les Etats-Unis. Le pays n’est plus à l’étape de la prospection, ou peu importe le terme approprié. Jamais les autorités n’ont vraiment communiqué à propos. Sujet sensible, diront certains. Quantités exportés trop faibles, diront d’autres. La préoccupation à laquelle il urge que les autorités répondent, concerne la levée du voile sur les contours d’une ressource qui, ailleurs, est source de conflits et de guerres », a écrit le journal.

« C’est ainsi qu’on apprend qu’en 1996, 55.000 barils ont été importés, 246.000 barils en mars et juin 1997, 127.000 barils en janvier 2000 et douze ans plus tard, soit en 2012, 425.000 barils en août et octobre. Soit un total de 853.000 barils de pétrole », a ajouté Liberté.

« Ce sont des contre-vérités qui sont publiées. Nous n’avons jamais exploité ou exporté du pétrole », avait martelé mardi matin Dammipi Noupokou sur la radio privée Victoire Fm.

« Si vous voyez les installations qu’il faut pour exploiter le pétrole, je ne crois pas qu’on puisse les cacher. C’est tellement énorme que je ne vois pas comment on peut exploiter du pétrole en cachette », avait- souligné, avouant qu’il y a eu des « plateformes pour la recherche » de l’or noir au Togo.

Ce mercredi, le ministre a répété les mêmes déclarations lors d’une séance d’échange avec des journalistes – dont l’auteur de l’article paru dans le journal Liberté – à son cabinet. Les discussions se sont déroulées dans une ambiance bon enfant, Dammipi Noupokou ayant pris son temps pour décortiquer ensemble avec les journalistes présents, l’article paru sur le site gouvernemental américain. Directement connecté sur le site durant la rencontre, le ministre a expliqué en détails les termes et expressions utilisés dans l’article publié sur le site +www.eia.gov+.

Barils de « pétrole » ou de « produits pétroliers » ou « autres produits dérivés »?

En clair, l’article publié par site gouvernemental américain, n’a pas parlé de barils de « pétrole », mais plutôt de « produits pétroliers » ou « autres produits dérivés ». Et selon le ministre, tout individu peut commercialiser des « dérivés de pétrole ».

« Nous ne pouvons pas refuser à des journalistes de publier des informations sur un site, mais il faudrait que l’élément publié soit exactement ce qui est sur le site. L’article paru sur le site n’a jamais parlé de barils de +pétrole+, mais plutôt de +produits pétroliers+ ou +autres produits dérivés+. L’information est dénaturée. Et c’est très dangereux, car tous les sujets qui concernent le pétrole sont sensibles », a souligné Dammipi Noupokou.

« Ce que nous déplorons, c’est le fait d’avoir publié un article, autre que ce qui est publié par le site », a-t-il déploré.

Gisement de pétrole au Togo : après le forage, l’étape des analyses

Le Groupe italien ENI a, entre temps séjourné au Togo pour le +forage+, a indiqué le ministre.

« Le Groupe italien ENI est reparti après le forage. Actuellement, nous sommes toujours à l’étape des analyses. Le Groupe ENI était venu juste pour la +recherche+ », a-t-il précisé.

Outre le Togo, le Bénin voisin se trouve pratiquement dans la même situation. Un gisement de l’or noir a été découvert tout récemment aux larges de Sèmè-Kpodji. Le Bénin avait brièvement exploité le pétrole pendant la période chaude de la révolution sous le régime de +Kérékou I+. FIN

Junior AUREL

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