Affaire Kpatcha Gnassingbé : Ses avocats demandent à nouveau sa libération « immédiate »

Les avocats de Kpatcha Gnassingbé ont demandé à nouveau ce mardi lors d’une conférence de presse, la libération « immédiate » de leur client, ainsi que ses co-détenus.

Kpatcha Gnassingbé — demi-frère du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé– et co-détenus avaient été condamnés en septembre 2011 par la Cour suprême dans une affaire complot contre la sûreté de l’Etat.

Une décision rendue en juillet 2013 par la Cour de justice de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) avait été diversement interprétée par les avocats des deux parties. Pour la défense, la Cour a ordonné la libération de leur client. Niet, avaient répliqué les avocats de l’Etat pour qui, leurs collègues avaient fait une « interprétation tendancieuse » de la décision de la Cour de justice de la Cédéao.

Cette situation a poussé les avocats de Kpatcha Gnassingbé à saisir le Groupe de travail des Nations Unies, afin de les +départager+. Dans son « avis », ce Groupe aurait donné raison aux avocats de Kpatcha Gnassingbé, ont affirmé ces derniers.

« L’avis dit que Kpatcha Gnassingbé et ses co-détenus sont en détention arbitraire. L’avis dit également aux autorités togolaises de les libérer sans attendre, autrement dit, de les libérer sans délai. Dans un pays normal, les gens sont libérés dans les deux semaines qui suivent cet avis », a déclaré Me Zeus Ajavon, l’un des avocats de Kpatcha Gnassingbé.

« Nous allons retourner devant la Cour de justice de la Cédéao. L’audience était prévue le 16 février, mais du fait des élections, nous avons demandé à la Cour de reporter l’audience. Et le 24 février prochain, la Cour va statuer », a-t-il souligné.

Rappelons que douze inculpés avaient écopé des peines allant de 5 à 20 ans. Kpatcha Gnassingbé et trois autres accusés ont été condamnés à 20 ans de prison.

Parmi le groupe, un avait été condamné par contumace et un est décédé par la suite.

En février 2013, trois des dix détenus restant, ont été remis en liberté pour des raisons de santé. Au total sept détenus croupissent dans les prisons. FIN

En Photo: Kpatcha Gnassingbé

Junior AUREL

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