Adhérer au contrôle à la charge à l’essieu : Un atelier de formation sur l’impact de la surcharge sur les infrastructures routières lundi à Lomé

Plusieurs acteurs intervenant dans le secteur routier ainsi que des professionnels des médias ont été mieux outillés ce lundi à Lomé, sur l’impact de la +charge à l’essieu sur les infrastructures routières+, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

Axé sur le thème : « la charge à l’essieu et son impact sur les infrastructures routières « , cet atelier intervient quelques semaines avant l’installation au Togo de «pèse-essieux» sur un total de 1800 km de route bitumée. Cette installation marquera au Togo le début de l’application du Règlement N°14/2005/CM/UEMOA de l’UEMOA, relatif à l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises dans les Etats membres de l’UEMOA.

Au Togo, ce règlement prendra effet à compter du 1er juillet prochain. Et c’est dans ce cadre que cet atelier est organisé.

Il vise à amener les acteurs de différentes plateformes génératrices de trafic, à mettre en œuvre le contrôle effectif de la charge à essieu pour protéger de façon efficace les routes.

C’est M. Marc Sondou, directeur de cabinet du ministre des travaux publics et des transports qui a procédé au lancement de cet atelier au cours duquel les participants ont reçu une bonne dose de notions sur l’importance du respect scrupuleux des poids maximums autorisés et édictés par les règlements communautaires.

Au cours de cette rencontre, les différents acteurs ont bénéficié d’un rappel du contenu du règlement N°14/2005/CM/UEMOA, d’une présentation des prestations du Groupe « Afrique Pesage SA », suivie d’une démonstration technique du matériel de pesage ainsi qu’une présentation des sites identifiés au Togo pour l’installation des pèses-essieux.

Un essieu est l’ensemble roue gauche-droite d’un véhicule, et la surcharge concerne la charge par essieu, chaque essieu ayant une charge maximale à ne pas dépasser dans la répartition des charges sur un véhicule, sous peine d’amande.

Selon M.Maxime Mabilon-Wolpe (Photo) , le directeur général de la société « Afrique Pesage » (spécialisé dans l’installation du dispositif de pesage), les charges à l’essieu ont bien un impact sur les infrastructures, ce qui occasionne une perte de qualité pour les routes :
« Si on ne respecte pas les charges maximales autorisées prévues pour les routes, il y aura une dégradation prématurée de ces routes. Et on voit en Afrique des dégradations qui peuvent aller jusqu’à deux ans de durée de vie des routes alors qu’elles devraient durer une vingtaine d’années. Alors c’est très important d’appliquer de façon urgente, la règlementation sur le poids maximum autorisé des poids lourds sur les chaussées africaines ».

Selon les dispositions de l’article 11 alinéa A du règlement 14, les exploitants des plateformes de transit portuaires et aéroportuaires, des plateformes logistiques, des plateformes intermodales rail-route, des établissements d’entreposage et de stockage et des établissements industriels et/ou miniers, émettant en sortie, un trafic routier annuel de marchandises par véhicules lourds, de plus de deux cent mille tonnes (200000 tonnes) par an, sont tenus d’équiper leur plateforme ou établissement d’une installation dotée des matériels spécialisés requis pour la vérification des gabarits, poids et charges à l’essieu des véhicules lourds de transport marchandises chargeant à leur niveau.

Pour M. Sondou, le développement économique d’un pays passe par le développement de la route et le non respect de la charge à l’essieu est source de dégradation de nos routes.
« La construction d’une route a un coût, cela nécessite des fonds faramineux que le Togo ne peut mobiliser qu’avec l’appui des partenaires techniques et financiers. Donc, une route construite si chèrement mérite d’être sauvegardée contre toute sorte de dégradation ».

« Le ministère des travaux publics et des transports prend l’engagement que le règlement N°14 sera appliqué sans complaisance car, le bon état de notre patrimoine routier en dépend et le respect de la charge à l’essieu est une condition de longévité des infrastructures routières, un bijou que nous devons préserver », a-t-il souligné.

Selon les conclusions et recommandations issues de cette rencontre, le respect de ces normes est impératif pour une préservation optimum de la durée de vie des infrastructures routières, pour le maintien en bon état des véhicules poids lourds, pour la diminution des pertes en vies humaines et pour une augmentation de la compétitivité économique.

Rappelons que les pèse-essieux qui seront bientôt installés par « Afrique Pesage » sont très précis et permettent de donner en un laps de temps, toutes les informations sur la charge d’un
véhicule.

Ces informations sont reportées sur un ticket de pesage qui renseigne sur le poids total en charge, la charge à l’essieu, le dépassement de gabarit et un récapitulatif des infractions retenues, ce qui représente l’amande à payer, selon la règlementation N°14.
Pour éviter les surcharges, il faut donc respecter le poids total en charge, la charge maximale par essieu et le gabarit en hauteur de 4m. FIN

Ambroisine MEMEDE

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