Abolition de la torture : La FIACAT invite le gouvernement à adopter certains instruments juridiques pour servir d’exemple dans la sous-région

La communauté internationale commémore le 15 décembre prochain, le 25ème anniversaire de l’adoption du second protocole additionnel au pacte international des droits civils et politiques. En prélude à cette célébration, les responsables de la Fédération Internationale de l’Action des Chrétiens pour l’abolition de la torture (FIACAT) ont rencontré les professionnels des médias, après quatre jours de mission au Togo.

Des responsables de l’Association des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture au Togo (ACAT-Togo) ont également assisté à cette rencontre.

Le terme «torture» désigne tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, sont intentionnellement infligées à une personne aux fins d’obtenir d’elle ou d’une tierce personne des renseignements ou des aveux, de la punir d’un acte qu’elle ou une tierce personne a commis ou est soupçonnée d’avoir commis.

Au cours de cette rencontre, la FIACAT et l’ACAT-Togo ont exprimé aux autorités togolaises notamment les ministres, la Commission Nationale des Droits de l’Homme togolaise (CNDH) leurs préoccupations par rapport à la durée anormalement longue prise par le pays pour adopter les instruments juridiques aussi essentiels pour administrer une bonne justice et lutter contre l’impunité.

Ils ont également fait appel à l’Etat togolais pour la révision du code pénal, du code de procédure pénale et la loi relative au mécanisme national de prévention de la torture.

« Ce second protocole rend irréversible la peine de mort après adoption. Donc l’Etat ne peut plus revenir sur la peine de mort abolie en 2009 », a indiqué Mme Sylvie Buhkari De Pontual Présidente de la FIACAT.

« L’adoption de ces instruments doit pouvoir aider l’Etat togolais à accompagner les victimes de la torture et leurs proches dans le fait de réclamer justice et réparation devant les tribunaux. Ils sont nécessaires pour poursuivre les crimes de torture et ces textes sont à l’étude depuis très longtemps. Aujourd’hui il est presque temps de les adopter », a-t-elle souligné.

« Ce sera un bon signal donné par le Togo à l’ensemble des pays de la sous-région pour montrer le chemin à suivre », a-t-elle ajouté.

Rappelons que La FIACAT, est une organisation internationale non gouvernementale de défense des droits de l’Homme, créée en 1987, qui lutte pour l’abolition de la torture et de la peine de mort.

Elle a pour mission de sensibiliser les Eglises et les organisations chrétiennes à la torture et à la problématique de la peine de mort et de les convaincre d’agir pour leur abolition.FIN

Abbée DJAGLO / Rédaction

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