75 milliards de dollars pour mettre fin à l’extrême pauvreté : Discussions sur les priorités de IDA-18

Un groupe de plusieurs acteurs (administration, société civile, universitaires et médias) a pris part ce lundi à Lomé, à une rencontre d’échanges sur la 18ème mobilisation de fonds de l’Association Internationale de Développement (IDA-18), filiale de la Banque mondiale, a constaté l’agence Savoir News.

L’IDA est l’Association Internationale de Développement appuyée du groupe de la Banque mondiale, qui finance les pays les plus pauvres dont le Togo.

Les discussions — ayant pour cadre les locaux de la Banque mondiale — ont été animées par Mmes Joëlle Businger (Représentante résidente de la BM au Togo) et Dédé Ekoué (Co-présidente IDA-18). La rencontre qui leur a permis de partager avec l’assistance, les informations liées à cette 18ème mobilisation a surtout été l’occasion de débattre des thèmes prioritaires de l’IDA-18.

Conclue le 15 décembre 2016 pour la période allant de juillet 2017 à juillet 2020, cette 18è reconstitution des ressources de l’IDA a permis de mobiliser 75 milliards de dollars pour soutenir les pays pauvres et les pays fragiles (dont le Togo). Ce financement permettra à la BM de renforcer ses interventions dans les domaines de la croissance, la résilience et les opportunités développement dans les pays bénéficiaires.

Selon Mme Ekoué, c’est une augmentation importante par rapport à l’IDA-17 qui avait permis de mobiliser 52 milliards.

« Nous sommes très contents de cette mobilisation de financement importante et nous voulons remercier les pays qui ont consenti à renforcer leur soutien aux pays pauvres en ligne avec les ODD qui sont très ambitieux ».

Selon elle, les thèmes spécifiques de l’IDA-18 regroupent la promotion de la création de l’emploi, la transformation économique, les changements climatiques, la situation des réfugiés, la réduction des inégalités homme-femme, la gouvernance et le renforcement des capacités.

« C’est important que nous ayons ce renforcement de capacités pour que la gouvernance soit plus efficace et permette d’avoir des dividendes (en termes de résultat) plus élevés pour les populations.
C’est un appel à tous les acteurs des pays IDA, à soutenir leur gouvernement et la BM dans la mise en œuvre des programmes de la Banque qui sont financés par le fonds IDA », a-t-elle ajouté.

Pour reconstituer ses ressources, l’IDA s’appuie sur les contributions financières d’une coalition composée d’une cinquantaine d’États donateurs dans le monde. Forte de son assiste financière et de ses bons résultats, l’IDA avait reçu plus tôt cette année, l’aval de ses partenaires pour concrétiser son intention d’emprunter sur les marchés de capitaux.

« Nous avons un programme avec l’IDA qui est financé à hauteur de 100 millions de dollars actuellement pour des projets dans le secteur de l’agriculture, de l’éducation, de la santé, des infrastructures urbaines et la protection sociale », a déclaré Mme Businger (représentante BM au Togo).

« Nous sommes en train de préparer une nouvelle stratégie pour le Togo dans le cadre du Partenariat-Pays qui présentera le nouveau programme IDA au cours des quatre prochaines années. Et on anticipe d’avoir une enveloppe de 230 à 350 millions de dollars pour financer le programme qui va appuyer le programme national de développement du Togo ».

Notons que 75 pays à faible revenu dont le Togo remplissent les conditions pour bénéficier de l’enveloppe de financement d’IDA-18.

L’IDA finance des projets destinés à fournir des services sociaux de base. Fondée en 1960, cette institution est l’un des principaux bailleurs d’aide aux pays les plus pauvres du monde. Depuis sa création, elle a apporté 500 milliards de dollars (en prix constants de 2015) de financements au profit de 112 pays, avec une action déterminante en Afrique. FIN

Ambroisine MEMEDE

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