3ème conférence maritime : Les travaux ouverts ce lundi à Lomé par le Premier ministre

Les travaux de la 3ème conférence maritime du Togo ont démarré ce lundi à Lomé, rencontre officiellement ouverte par le Premier ministre Sélom Klassou en présence de plusieurs membres du gouvernement et des partenaires au développement, a constaté une journaliste de Savoir News.

Thème retenu par cette conférence: « Appropriation des projets contribuant à la sécurité maritime et portuaire par les administrations +A.E.M. + et formation sur le nouveau cadre juridique contre la piraterie maritime ».

Initiée par l’Organisme National chargé de l’Action de l’Etat en Mer (ONAEM), cette réunion de deux jours des professionnels de la mer, se tient en prélude au prochain Haut Conseil pour la Mer (HCM) et surtout au sommet de l’Union Africaine sur la sûreté, la sécurité maritime et le développement en Afrique prévu le 15 octobre à Lomé.

Cette 3ème conférence maritime a pour objectif de faire d’une part le bilan de la mise en œuvre de la deuxième conférence maritime et de la dernière réunion du HCM (18 septembre 2015) et de renforcer d’autre part les capacités des différents acteurs impliqués dans l’action de l’État en mer en matière d’innovations et de réformes.

Il s’agira également pour les participants d’identifier les sources de financement des différentes études de faisabilité approuvées par le HCM et de déduire les domaines non légiférés et non réglementés à prendre en compte dans le futur.

Ainsi, le premier jour de cette rencontre qui a réuni les acteurs impliqués dans l’action de l’Etat en mer a été consacré aux discussions autour de sept idées de projets dont 6 ont été exposées lors de la réunion du HCM.

Le second jour qui réunira magistrats, officiers de polices judiciaires et assimilés, agents de la défense nationale, inspecteurs du travail maritime sera consacré à la formation de ces acteurs chargés de l’application et du respect des lois maritimes.

« Il s’agira pour chaque administration au cours de la première journée de s’approprier au moins une idée de projet et d’envisager sa mise en œuvre à travers les mécanismes de financements appropriés avec l’Etat et des partenaires au développement. La deuxième journée des travaux de la conférence sera l’occasion pour les magistrats, experts juridiques et officiers de police judiciaire de bénéficier de la longue expérience du gouvernement des Seychelles et de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime en matière de piraterie et les autres actes illicites en mer », a expliqué M. Ninsao Gnofam (ministre des infrastructures et transports).

Trois communications sont donc prévues pour le second groupe d’acteurs : (i) les innovations du code pénal relatives à la piraterie maritime, (ii) la loi relative à la lutte contre la piraterie, les autres actes illicites et l’exercice par l’état de ses pouvoirs de police en mer et (iii) les innovations apportées au nouveau code de la marine marchande et leur implication sur le transport maritime, l’environnement et les gens de mer.

En ouvrant les travaux de ce conclave, le premier ministre n’a pas manqué de rappeler les enjeux de la lutte contre la piraterie maritime qui prend de l’ampleur dans le Golfe de Guinée.

« La piraterie maritime est une menace complexe difficile à appréhender et à contrecarrer dans ses différentes méthodes opératoires. Elle constitue à n’en point douter, une entrave à la paix et à la stabilité de nos Etats mais aussi un frein au développement économique et au bien-être de nos populations», a-t-il souligné.

« Il nous faut réagir avec fermeté si nous ne voulons pas voir diminuer le flux de navires marchands dans notre espace maritime et si par ricochet nous ne voulons pas compromettre notre développement et celui des pays de l’hinterland du continent », a martelé Sélom Klassou.

« Le Togo souhaite légitimement faire de la mer, un moteur de l’économie nationale pour une croissance durable et inclusive », a ajouté le chef du gouvernement, invitant chaque acteur à jouer sa partition pour atteindre cette vision nationale.

Rappelons que l’ONAEM a été créée en 2014 avec pour mission principale de renforcer l’action des administrations publiques et de coordonner les efforts sectoriels en vue de préserver les intérêts maritimes du Togo à travers plusieurs actions au niveau de ses instances qui sont des cadres de réflexions politiques, stratégiques et opérationnels, a savoir le HCM, la conférence maritime, les réunion de planification opérationnelle assurées par la préfecture maritime. FIN

Chrystelle MENSAH

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