38ème session de la FAO: « La lutte contre la faim et la malnutrition n’est pas un combat perdu d’avance » (Faure Gnassingbé)

« La lutte contre la faim et la malnutrition n’est pas un combat perdu d’avance », a affirmé lundi à Rome à l’ouverture de la 38ème session de la Conférence de l’Organisation des Nations Unies pour l »alimentation et l’agriculture (FAO), le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé.

La FAO est une organisation intergouvernementale qui compte 191 Etats membres, deux membres associés et une organisation membre, l’Union européenne. Tous les deux ans, les représentants des États membres se réunissent lors de la Conférence de la FAO pour examiner les questions de gouvernance mondiale et les cadres internationaux, ainsi que pour évaluer les travaux accomplis et approuver le budget de l’exercice suivant. La Conférence élit également le Directeur général pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois.

Cette 38ème session est placée sous le thème: « Des systèmes alimentaires durables au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition ».

« Quelle que soit la situation qui prévaut dans chacun des pays pris individuellement, il est désormais clair pour tous, que la lutte contre la faim et la malnutrition n’est pas un combat perdu d’avance. Tout l’enjeu aujourd’hui est donc de savoir pérenniser et vulgariser les valeurs et les pratiques qui ont façonné les succès que nous avons célébrés. Or ces valeurs sont plus que jamais au cœur de l’agenda de la FAO qui a su canaliser depuis le sommet mondial de l’alimentation de 1996, les efforts déployés collectivement et individuellement par nos Etats, pour lutter contre la faim et la malnutrition », a déclaré Faure Gnassingbé.

Selon lui, « la flamme de l’espoir suscitée par la FAO, qui reste la pièce maitresse de notre architecture institutionnelle de lutte contre la faim, ne peut être entretenue que si nous donnons à notre organisation commune, les moyens de continuer à jouer pleinement son rôle. Ce rôle s’est accru. Il s’est diversifié au fil des décennies. Cela requiert naturellement des ressources plus importantes ».

« C’est pourquoi je voudrais devant votre auguste assemblée, joindre ma voix à celles qui, avant la mienne, ont émis le vif souhait que la FAO puisse, avec le concours de tous les Etats membres, se doter des ressources dont elle a besoin, pour continuer à incarner avec la même vigueur, notre rêve d’un monde débarrassé de la faim et de la malnutrition ».

« Pour sa part, le gouvernement togolais ne ménagera aucun effort pour maintenir son soutien financier à notre Organisation commune sur le prochain exercice biennal, en approuvant le projet de programme de travail et de budget 2014-2015, présenté par son Directeur Général M. José Graziano da Silva », a promis le président togolais.

Le Directeur général de la FAO a invité la Conférence à approuver le Programme de travail et budget soumis pour accentuer les actions de l’Organisation visant à améliorer l’aide qu’elle apporte aux pays membres pour leur permettre de réaliser leurs objectifs en matière de sécurité alimentaire et d’agriculture.

« Ce programme représente la pièce manquante qui transformera en actions concrètes les résultats du Cadre stratégique révisé que nous avons bâti ensemble », a-t-il souligné.

Pour mettre en œuvre son programme, l’Organisation demande une augmentation de 1 % du budget réel pour les deux prochaines années, plus moins de 4 % pour couvrir l’inflation et la hausse des coûts.

Le mandat de la FAO consiste à améliorer les niveaux de nutrition, la productivité agricole et la qualité de vie des populations rurales et contribuer à l’essor de l’économie mondiale.

Le programme de travail de la FAO est financé par les contributions obligatoires et volontaires. Les contributions obligatoires sont les quotes-parts des Etats membres fixées par la Conférence biennale de la FAO. Le budget ordinaire de la FAO pour l’exercice 2012-2013 s’élève à 1 milliard de dollars. Les contributions volontaires des membres et d’autres partenaires – qui soutiennent l’assistance technique et l’aide d’urgence (y compris la réhabilitation) aux gouvernements, ainsi que l’appui direct aux activités de base de la FAO – devraient dépasser 1,4 milliard de dollars en 2012-13.

Rappelons que Faure Gnassingbé a reçu dimanche dernier à Rome, une distinction pour les « progrès exceptionnels réalisés par le Togo en matière de lutte contre la faim et la malnutrition ».

La distinction lui a été décernée par l’agence onusienne lors d’une cérémonie au cours de laquelle, le Togo a été « chaleureusement félicité pour avoir réussi à atteindre dans les délais fixés par la Communauté internationale, l’Objectif du Millénaire pour le développement (OMD N°1) qui est le plus ambitieux en réduisant de moitié ».

Selon la FAO, le Togo fait partie des pays qui ont enregistré des « résultats spectaculaires » en matière de lutte contre la faim et la malnutrition ; car le nombre de personnes sous-alimentées a été réduite de moitié de 1990 à 2012, la prévalence de la sous-alimentation sur le territoire national passant de 32,8% à 16,5% pour la même période. FIN

En Photo: Faure Gnassingbé, le 17 Juin 2013 à Rome / Photo @ Louis Vincent

Junior AUREL

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